Pratique de ski avec un guide Pratique de vélo tandem avec un guide Course à pied hommes

Pourquoi

Conscient que c’est le sport qui a redonné goût à la vie à Alexis TROUGNOU, atteint du syndrome d’Usher, c’est-à-dire d’une rétinopathie pigmentaire, associée à la surdité, entrainant la perte de la vue jusqu’à éventuellement la cécité, et connaissant les difficultés de la pratique de l’handisport pour les déficients visuels et les non-voyants, nous avons décidé de créer une association « Deux visions, une même passion ».

En effet, avant d’être confronté à la déficience visuelle, Alexis était basketteur et arbitre officiel de basket. La réduction de son champ de vision et la non-perception des mouvements rapides ne lui permettaient plus de pratiquer ce sport puisqu’il se heurtait souvent à ses coéquipiers ou adversaires sur le terrain et ne pouvait plus suivre la trajectoire du ballon. Il a donc dû également arrêter d’arbitrer puisqu’il devait se placer à une distance conséquente du terrain pour avoir une vision globale du jeu et des joueurs, ce qui le décrédibilisait face aux joueurs et entraîneurs.

Alexis étant sportif depuis toujours, a donc voulu trouver un sport qu’il pourrait pratiquer même avec sa déficience visuelle. Aujourd’hui, le champ de vision d’Alexis est d’environ 5°, alors qu’il est de 180° pour une personne « normale », c’est-à-dire qu’il voit comme au travers d’une paille. On lui alors parlé de l’handiski alpin, puisque même la pratique du ski était devenue compliquée voire dangereuse puisqu’Alexis ne percevait qu’au dernier moment les autres skieurs et ne distinguait plus les reliefs. Mais cette pratique de l’handiski a un coût puisqu’il a fallu investir dans des micro-casques mais également trouver un guide pour l’accompagner. Le guide communique alors les informations nécessaires : relief, changement de neige, autres skieurs, croisements de pistes… Ceci est nécessaire pour garantir la sécurité du binôme et des autres skieurs.

Et pour compléter sa pratique du sport au quotidien, Alexis s’est lancé dans le triathlon. Il a pu pratiquer ce sport en toute autonomie les deux premières années et l’année passée, avec une aide humaine pour les transitions. Mais à partir de cette année, puisqu’Alexis ne peut plus faire de vélo seul, trop dangereux pour lui et les autres usagers de la route, il concourra en paratriathlon avec un guide d’où la nécessité d’acheter un tandem. Mais également de trouver un guide, ayant les disponibilités pour les entraînements et les compétitions.

Partant de ce constat, nous avons donc eu l’idée de créer l’association « Deux visions, une même passion ».

Nos objectifs

Notre association est toute récente puisque sa déclaration en préfecture date du 12 mars 2018. Les objectifs que nous nous sommes fixés sont :

  • Sensibiliser au handicap visuel ainsi que faire connaître l’handisport par le biais d’échanges et de rencontres sportives.
  • Récolter des fonds pour soutenir des sportifs en situation de handicap, dans leurs divers projets.
  • Mettre en place un réseau de personnes qui se destineraient à être guide pour couvrir les besoins des déficients visuels et non-voyants.

En effet, la pratique du sport pour les déficients visuels et non-voyants, implique l’utilisation d’un équipement spécifique, souvent très coûteux et pour de nombreux sports, la présence d’un guide.

Les guides, qui sont des bénévoles, n’habitant pas souvent dans les mêmes secteurs géographiques que les déficients visuels et les non-voyants, se retrouvent à supporter des coûts importants, notamment pour le transport ou l’hébergement. Nous avons donc besoin de moyens conséquents pour soutenir les déficients visuels et les non-voyants dans l’achat de leur équipement, puisque nous sommes persuadés que la pratique sportive leur permet de retrouver goût à la vie et de rompre l’isolement que peut induire la déficience visuelle. Mais également pour soutenir financièrement les guides, sans qui les déficients visuels seraient limités dans leur pratique sportive. C’est pourquoi, afin de mener à bien notre mission, nous sommes à la recherche de soutiens financiers.

Nous restons bien évidement à votre disposition, pour tous renseignements complémentaires mais également pour vous rencontrer afin d’échanger plus longuement sur nos projets. Et nous espérons que notre demande aura retenu toute votre attention.

Les membres de l'association

Boucher Charlène

présidente

Je connais parfaitement les problèmes rencontrés par les déficients visuels pour leur pratique sportive, puisque nous nous y sommes confrontés pour mon conjoint atteint de rétinopathie pigmentaire. J’ai donc voulu mettre à profit notre expérience pour aider les déficients visuels à sortir de leur isolement et pouvoir s’épanouir dans le sport en partageant une expérience humaine très riche avec un guide. L’association est donc ma façon de pouvoir contribuer à cette cause qui me touche personnellement.

Photo d'Elsa Allion

Allion Elsa

vice présidente

Amie de longue date de Charlène et Alexis. Je suis éducatrice spécialisée de formation. Je me suis orientée vers ce métier car je désirais travailler auprès des déficients visuels. J’ai été témoin des bénéfices du sport suite à la perte de vue d’Alexis. Mais aussi de la difficulté d’avoir accès à ces différents sports. C’est pourquoi j’ai accepté avec plaisir de rejoindre cette association pour faciliter l’accès aux déficients visuels au sport.

Chauveau Juliette

trésorière

Grande sœur d’Alexis et belle sœur de Charlène. La déficience visuelle, je ne la connaissais qu’à travers les reportages. Lorsque mon frère, atteint d’une rétinopathie pigmentaire, m’a demandé de rejoindre l’association , j’ai tout de suite accepté. Je connais le monde du sport et les bénéfices d’en faire sont importants dans notre vie au quotidien. Cela amène, des rencontres, des échanges mais surtout sortir de la routine. Je suis heureuse de pouvoir aider les déficients visuels à sortir de leur quotidien par le biais de notre association.

Picto de membre

Trougnou Jacky

secrétaire

Papa d’Alexis et beau-père de Charlène. Je suis retraité de la Police Nationale dans un service de police aéronautique. Dans le sport et notamment le basket depuis de très nombreuses années, j’ai entraîné des jeunes enfants et adultes où le handicap, sous quelques formes que ce soit, était accepté au même titre que des valides.
Témoin très proche du handicap d’Alexis et je n’ai pas hésité une seconde pour rejoindre l’association afin d’aider les déficients visuels d’accéder à leurs sports favoris.

Lissandre Julien

Membre du bureau

Ami de Charlène et Alexis, j’ai pu mesurer à leur côté l’impact positif que peut avoir la pratique sportive dans la vie d’un déficient visuel.

J’ai eu le plaisir de partager avec Alexis des moments de complicité lors d’événements sportifs qui deviennent de réelles aventures amicales.

Voilà pourquoi il était évident pour moi de promouvoir le rôle de guide et donc de m’impliquer dans l’association